Venez Ă moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau, et moi je vous procurerai le repos» [ I ] Que voilĂ une bonne nouvelle. Nous avons tant de chose Ă porter le poids de notre travail, de nos responsabilitĂ©s, de nos inquiĂ©tudes pour nous-mĂȘmes ou nos proches. A quoi peut sâajouter aussi fardeau de lâĂąge, de la santĂ©, ou qui sait, le tiraillement de ces veilles blessures qui ne sont toujours pas refermĂ©es. Il y a des moments, comme on dit, oĂč on en a vraiment plein le dos». Quelle bonne chose que JĂ©sus se propose de nous en dĂ©livrer! Mais JĂ©sus ajoute aussitĂŽt Chargez-vous de mon joug!» Quoi!! Nous charger de ton joug? Câest comme cela que tu prĂ©tends nous soulager? Nous devons dĂ©jĂ porter tant de choses, et il faudrait en plus de tout cela ton joug? Et puis, on voit dâici Ă quoi il ressemble ton joug ne serait-il pas du genre poutre horizontale coupĂ©e dâune traverse verticale, le genre cruciforme? TrĂšs peu pour nous. Le soulagement, oui, mais le joug non! [ II ] Illusion de croire que lâon peut vivre sans porter le joug! Car nul ne peut tracer le sillon de son existence Ă moins de tirer derriĂšre lui sa charrue, et nul ne peut tirer sa charrue si elle nâest attelĂ©e Ă un joug. Ici quelques prĂ©cisions techniques sâimposent au sujet de ce quâon appelle prĂ©cisĂ©ment un joug. Une chose est un joug, autre chose un fardeau. Pesante la charrue, et lourde la terre que le bĆuf doit retourner. Si lâon ne veut pas quâil Ă©puise inutilement son Ă©nergie, la charrue doit ĂȘtre reliĂ©e Ă la partie la plus vigoureuse de lâanimal. Supposons par ex. que lâon ait la mauvaise idĂ©e de relier la charrue Ă son pied, il se casserait; si on la reliait Ă sa gorge, la pauvre bĂȘte sâĂ©tranglerait. Câest pourquoi dans leur grande ingĂ©niositĂ©, les paysans ont inventĂ© justement le joug cette piĂšce dâattelage que lâon fixe sur la partie la plus vigoureuse du bĆuf sa tĂȘte. Or notez bien ceci si la charrue est lourde, de soi le joug ne lâest pas particuliĂšrement. Toute la fonction du joug au contraire est de permettre au bĆuf de tirer la charrue sans se fatiguer inutilement. Eh bien ce problĂšme que les paysans ont rĂ©solu par lâinvention du joug, chaque homme doit le rĂ©soudre pour lui-mĂȘme. Tous nous avons des charges Ă tirer la charge dâune Ćuvre difficile Ă accomplir; la charge de la fidĂ©litĂ© Ă nos engagements; les charges de nos tĂąches quotidiennes, parfois usantes dans leur monotonie; la charge de lâĂ©preuve Ă affronter; la charges des soucis qui nous obsĂšdent toutes choses que nous sommes bien obligĂ©s de tirer si nous voulons continuer Ă avancer dans la vie en creusant notre sillon. Autrement dit, pour chacun de nous se pose un problĂšme dâergonomie que lâon peut formuler ainsi sur quel point de notre ĂȘtre fixer le joug pour ne pas nous Ă©puiser Ă la tĂąche en dĂ©pensant inutilement notre Ă©nergie? Ou, pour dire les choses autrement, dans quel but devons nous fournir nos efforts? En vue de quoi supportons-nous ce que nous supportons? LâĂȘtre humain a essayĂ© de rĂ©soudre ce problĂšme dâergonomie de plusieurs façons â Les uns nâagissent quâen vertu de leurs impulsions immĂ©diates, de leurs envies, de leurs plaisirs au fur et Ă mesure quâils se prĂ©sentent. Ceux lĂ apparemment, ignorent les servitudes du joug. Mais en rĂ©alitĂ© le plaisir finit tĂŽt ou tard par sâavĂ©rer tyrannique, non seulement pour les autres mais pour eux-mĂȘmes. Et vient fatalement le jour on lâon constate quâon nâa rien construit de durable, quâon nâa fait de valable dans sa vie. â Pour dâautres, le joug consiste Ă agir pour se prouver Ă soi-mĂȘme ou pour montrer aux autres quâon est fort, quâon est quelquâun de bien, quâon est mieux que les autres. De dĂ©fi en dĂ©fi on peut ainsi mener fort loin sa charrue et accomplir des exploits. Mais vient fatalement le jour oĂč lâĂ©preuve plus forte que nous, finit par briser le joug de lâorgueil. Alors comme une bĂȘte de somme Ă©puisĂ©e, on sâeffondre lourdement sur le sol. Le dĂ©sespoir. â Pour les autres, le joug est le sens du devoir. Loin de moi lâidĂ©e de mĂ©dire du devoir, mais si le sens du devoir est le seul motif qui nous fait avancer, on finit par sâaigrir et se dessĂ©cher complĂštement. [ III ] Prenez mon joug, mettez-vous Ă mon Ă©cole car je suis doux et humble de cĆur» JĂ©sus ne dit pas quâil est venu nous dĂ©charger de tout fardeau. Comme tous les autres, le chrĂ©tien doit tirer le poids de ses responsabilitĂ©s, de ses soucis, de ses Ă©preuves, de ses Ă©checs. Et puis, il faut bien le reconnaĂźtre que le chrĂ©tien doit tirer des fardeaux de surcroĂźt quâignorent les autres hommes. Nous le savons bien lâĂvangile nous commande la fidĂ©litĂ© au Christ, le pardon des offenses, lâamour du prochain et mĂȘme lâamour des ennemis, toutes choses qui peuvent sâavĂ©rer particuliĂšrement pesantes. Seulement ce qui peut donner la force de porter tout cela, le joug qui nous permet de tirer de si lourdes charges nâest autre que lâamour pour le Christ. Tout entreprendre, tout supporter par amour pour JĂ©sus, doux et humble de cĆur tel est le joug qui peut rendre tout fardeau lĂ©ger. Nous le savons dâexpĂ©rience quand on aime vraiment quelquâun, on est prĂȘt Ă tout faire pour lui. De quels exploits surhumains, de quelles folies invraisemblables est capable lâamoureux! Lâamour rend la vie plus lĂ©gĂšre, car lâamour dissout la pesanteur de nos Ă©goĂŻsmes, il relativise les difficultĂ©s qui paraissaient autrefois insurmontables, il permet de traverser victorieusement les Ă©preuves; et tout cela lâamour le rĂ©alise parce quâil nous fait vivre et agir pour la personne que lâon aime. Mais le prodige le plus Ă©tonnant de lâamour, câest quâil pousse lâamoureux Ă se charger lui-mĂȘme du fardeau de lâĂȘtre aimĂ©. Et câest ainsi que Dieu, follement Ă©pris de sa crĂ©ature, en est venu Ă prendre chair pour porter avec nous le fardeau de notre humanitĂ©. DĂšs lors quâon sâapplique Ă mĂ©diter sur le fol amour qui a conduit Dieu Ă de telles extrĂ©mitĂ©s, comment ne pas ĂȘtre remuĂ© jusquâaux entrailles par la douceur et lâhumilitĂ© du Verbe fait chair? Comment ne pas dĂ©sirer prendre sur nos Ă©paules le joug de son amour? Aimer allĂšge toute nos charge, mais ĂȘtre aimĂ© Ă ce point donne des ailes. Au lieu de peser sur nos Ă©paules, câest comme si ce joug nous saisissant par les Ă©paules soustrayait lâĂąme aux pesanteurs de la terre la tirait vers le ciel. Certes, cette terre nous ne la quittons pas, et le fardeau, il nous faut toujours le tirer. Mais on sait alors que JĂ©sus en personne le tire avec nous, et cela change tout. Trop beau pour ĂȘtre vrai? Alors une simple question comment cette femme dont on parle beaucoup en ce moment a-t-elle pu supporter le poids de 6 ans de captivitĂ©, 6 ans de brimades, de menaces, dâangoisse, au fin fond de cette forĂȘt de Colombie, et cela sans jamais cĂ©der Ă la haine, sans rien perdre de cette dignitĂ© que nous avons pu voir lâautre jour sur son visage? Le joug qui lui a permis de porter tout cela, vous en avez tous vu des signes multiples ce chapelet autour de son poignet, ce chapelet quâelle a confectionnĂ© elle-mĂȘme grain par grain. Le signe de ce joug, vous lâavez vu aussi lorsque sitĂŽt arrivĂ©e Ă lâaĂ©roport, avant toute parole, elle a tracĂ© le signe de la croix.
- ĐаջД Đ”ŃΞՊОÖĐ”Őșа
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- ŐĐŸÎŒ αĐșĐ”ÏĐžÏ
- ÎáĐœÏ ĐŸŃ
» Et moi, je vous procurerai le repos. » Dans une priĂšre adressĂ©e au Seigneur, nous affirmons que notre secours est dans le Nom du Seigneur, Lui qui a fait le Ciel et la terre. Nous comptons sur Dieu pour cheminer. Seul, il peut nous apporter son Secours. Dans lâĂvangile, il rĂ©affirme Sa disponibilitĂ© pour nous aider. Il dit » Venez Ă moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. » Le repos qui vient de Dieu nâest pas une sorte de quiĂ©tisme inactif. Il y a, dans certaines religions, cette thĂšse de lâextinction des sens. Le sujet devient donc insensible Ă tout. Dieu nâenlĂšve rien Ă notre humanitĂ©. Il nous donne un repos qui est cette paix intĂ©rieure dont lâĂ©vĂšnement nâest pas tributaire de circonstances extĂ©rieures. » Venez Ă moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. » Le poids du fardeau, câest tous ces soucis du moment que nous portons la gestion sans y intĂ©grer Dieu. Seul, on ne pourra pas y arriver. Nous avons besoin du Secours de Dieu qui vient en aide Ă notre petitesse. Le poids du fardeau, câest aussi refuser dâadmettre cette petitesse. Pour aller vers le Seigneur et implorer son secours, il y a prĂ©alablement lieu dâenvisager que nous ne sommes vulnĂ©rables. Alors, on rĂ©pond Ă son appel, le dĂ©but de lâexpĂ©rience de la foi. » Venez Ă moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. » Le Seigneur nous donne la grĂące du repos intĂ©rieur. PĂšre Serge Martin AinadouĂvangileMatthieu (11, 28-30) En ce temps-lĂ , JĂ©sus prit la parole et dit : « Venez Ă moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cĆur, et vous trouverez le repos pour votre Ăąme. Oui, mon joug est facile Ă porter
En ce temps-lĂ , JĂ©sus prit la parole et dit Venez Ă moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cĆur, et vous trouverez le repos pour votre Ăąme. Oui, mon joug est facile Ă porter, et mon fardeau, lĂ©ger. » "Vous qui peinez et qui ĂȘtes surchargĂ©s"...JĂ©sus, en disant cela, s'adressait en premier lieu Ă tous ceux qui Ă©taient Ă©crasĂ©s et blessĂ©s par le fardeau ou le joug de la Loi, mais aussi, plus largement, Ă tous ceux qui pliaient sous le poids des Ă©preuves. Et lĂ , chacun de nous se sent rejoint, compris, et interpellĂ©. Car les Ă©preuves sont notre lot Ă tous, au moins Ă certaines heures ou Ă certains tournants de la vie Epreuves de santĂ©, Ă©preuves de famille, Ă©preuves dans la rĂ©alisation de les personnes au caractĂšre le plus heureux ou le mieux trempĂ© peuvent se sentir un moment Ă©crasĂ©s par l'Ă©preuve ; et quand les soucis s'accumulent, elles accusent le coup, car le malheur leur semble sans issue."Venez Ă moi, dit JĂ©sus, vous qui pliez sous le poids de la souffrance, vous qui pleurez un ĂȘtre cher, car je viens habiter votre Ă moi, vous qui ĂȘtes las de vous donner et de vous oublier, car avec moi cette mort sera fĂ©con vous qui peinez au dĂ©sert de la foi, car ma parole le fera Ă moi, vous que la haine a chassĂ©s de votre pays, de votre maison ou des horizons de votre enfance, car avec moi vous serez dans le pays de Ă moi, vous qui pleurez de ne pouvoir pardonner, car je suis doux et humble de Ă moi, et moi, je vous ferai reposer."Mais comment JĂ©sus s'y prend-il, et quel ce repos qu'il nous promet ? Est-ce que le Seigneur enlĂšve d'un seul coup de nos Ă©paules toutes les charges et tous les jougs ?Non la plupart du temps nos fardeaux restent en place, mĂȘme si parfois Dieu exauce nos priĂšres de maniĂšre inattendue. Le plus souvent les fardeaux ne changent pas c'est nous qui changeons sous le fardeau, Ă partir du moment oĂč nous l'assumons comme le fardeau que JĂ©sus nous demande de porter, et Ă partir du moment oĂč, Ă l'Ă©cole de JĂ©sus, nous reprenons un chemin d'humilitĂ© et de souvent c'est la rĂ©volte et l'agressivitĂ© qui nous ĂŽtent toute force intĂ©rieure. Ce qui nous paralyse, c'est de deviner ou d'imaginer, derriĂšre les Ă©preuves, telle ou telle rĂ©action trop humaine, telle ou telle incomprĂ©hension ou animositĂ©, telle ou telle injustice, telle ou telle volontĂ© de nous barrer la qui nous fait chavirer dans notre espĂ©rance, c'est d'interprĂ©ter nos souffrances comme un rejet de Dieu ou comme une absence de son l'Ă©cole de JĂ©sus, on n'Ă©chappe pas forcĂ©ment Ă l'Ă©preuve, mais on apprend Ă lui donner un sens, Ă l'orienter le plus possible vers la vie, Ă l'assumer rĂ©solument dans la rĂ©ponse Ă Dieu. Le fardeau demeure, mais il devient lĂ©ger, parce que c'est l'amour qui le porte ce n'est plus le fardeau honni, mais le fardeau de JĂ©sus. Le joug pĂšse encore sur les Ă©paules, mais il ne fait plus mal, parce que JĂ©sus lui-mĂȘme l'a posĂ© et l'ajuste chaque matin."Je vous ferai reposer", dit JĂ©sus. Or son repos Ă lui fut rejoint Ă travers la Croix ; et c'est dans ce mystĂšre qu'il nous invite Ă entrer c'est par l'humilitĂ© et la douceur qu'il est entrĂ© lui-mĂȘme dans le repos de Dieu. ⊠Mais en attendant, pour rĂ©sister, venez Ă moi, vous tous qui ĂȘtes fatiguĂ©s et extĂ©nuĂ©s, vous, mes apĂŽtres, et avec vous, tous les hommes qui cherchent Dieu, qui pleurent Ă cause de la souffrance quâils subissent sur terre, qui sâĂ©puisent dans la solitude, et je vous redonnerai des forces. Prenez sur vous mon joug. Ce nâest pas un fardeau. Câest un soutien. Embrassez ma Doctrine comme si câĂ©tait une Ă©pouse bien-aimĂ©e. Imitez votre MaĂźtre qui ne se borne pas Ă la proclamer, mais fait ce quâelle enseigne. Apprenez de moi qui suis doux et humble de cĆur. Vous trouverez le repos de vos Ăąmes parce que la douceur et lâhumilitĂ© proÂcurent le royaume sur la terre et dans les Cieux. Je vous lâai dĂ©jĂ dit, les vrais triomphateurs parmi les hommes sont ceux qui les conÂquiĂšrent par lâamour, or lâamour est toujours doux et humble. Je ne vous donnerais jamais Ă faire des choses qui dĂ©passent vos forces, car je vous aime et je vous veux avec moi dans mon Royaume. Prenez donc mon insigne et mon uniforme, et efforcez-vous dâĂȘtre semblables Ă moi et tels que ma Doctrine vous lâenseigne. Nâayez pas peur, parce que mon joug est doux et son poids est lĂ©ger, alors que la gloire dont vous jouirez, si vous ĂȘtes fidĂšles, est infiniment puissante. Infinie et Ă©ternelleâŠ
VenezĂ moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeauIl y a des Ă©preuves pĂ©nibles Ă vivre, dont . La librairie Label EmmaĂŒs, c'est aussi de la BD đ Label EmmaĂŒs