Publié le 18/04/2019 à 21h57 Modifié le 19/04/2019 à 10h04 dans la catégorie Actualités Aux Maldives, l'aéroport de Maafaru a été le témoin d’une scène assez cocasse, mais qui devrait être de moins en moins rare. Une tortue de mer a pondu ses œufs… sur la piste même de l’aéroport. À l’époque, il s’agissait d’un site de nidification. Mais, à cause du réchauffement climatique et de la montée du niveau de la mer, les sites existants se réduisent comme peau de chagrin… © Twitter Parveen Kawsan Voici encore une preuve du réchauffement climatique et de la montée des eaux qu’il engendre. La fonte des glaces en Arctique et Antarctique modifie drastiquement le paysage mondial et ses littoraux. On le sait, les Maldives sont menées à disparaître dans les dizaines d’années à venir. Aujourd’hui, déjà , les premiers signes d’une disparition prochaine sont perceptibles. Les rives se réduisent comme peau de chagrin. Une réduction qui en occasionne une autre les sites de nidification des tortues de mer sont anéantis. Leur largesse diminue et oblige même ces reptiles à venir pondre leurs œufs ailleurs… comme à l’intérieur même de l'aéroport de Maafaru. Mardi, une tortue de mer verte est arrivée de la mer pour pondre ses œufs au milieu de la piste d’atterrissage de l’aéroport de Maafaru. Elle savait que ce n’était plus sa maison, mais les tortues ont cette habitude de retourner toujours au même endroit », écrit sur Twitter Parveen Kawsan, responsable du site. Les tortues ont besoin d’être défendues par les humains ! Jadis, en effet, cette piste n’existait pas. À la place, un site de nidification qui a disparu. David Godfrey, directeur exécutif de Sea Turtle Conservancy, s’explique chez nos confrères de The Dodo La plupart des espèces de tortues de mer sont attirées dans la région où elles sont nées et où elles ont déjà niché leurs œufs dans le passé. Le fait que cette tortue ait laissé ses œufs sur la piste me fait dire que ce n’est pas la première fois qu’elle vient ici. » Et si certaines zones de la Terre sont en voie de disparition, c’est également le cas de certaines espèces… comme les tortues. De fait, et David Godfrey en est conscient, les tortues de mer ont besoin de voix » afin de parler pour elles, de les défendre. Que ce soit la voix des citoyens, d’électeurs… Elles comptent sur nous ». Celle présente sur le tarmac de l’aéroport a été reconduite à l’eau. Il y a fort à parier qu’elle revienne dans les mois à venir…A lire aussi Quel enclos ou terrarium choisir pour sa tortue terrestre ? On tuesday a green sea turtle came from the sea and laid eggs on the middle of the aircraft runway of Maafaru airport in Noonu Atoll. Little she knew that it is no more her home now. Turtles have habbit of returning back to the same location. No more same for them !! — Parveen Kaswan, IFS ParveenKaswan 11 avril 2019 Par Alexandre Dieu Rédacteur en chef Lire la suitePassionné d’écriture, des réseaux sociaux et bien évidemment des animaux, Alexandre Dieu est le rédacteur en chef de Woopets. Diplômé d’un Master Métiers de la rédaction, il travaille en harmonie avec 2 vétérinaires, une éducatrice canine, un journaliste et 2 rédacteurs spécialisés mobilisés pour Woopets.
Ilest souvent nécessaire de faire appel à l'incubation artificielle pour pouvoir permettre à nos tortues de pondre. Les conditions climatiques ou de mauvaises . François.
Il s’agit d’un des plus beaux spectacles de la nature. Chaque annĂ©e, des milliers de tortues de mer femelles se hissent vers le rivage des cĂ´tes atlantique et du Golfe du Mexique de la Floride. LĂ , elles creusent mĂ©ticuleusement dans le sable pour y pondre leurs Ĺ“ufs jusqu’à une centaine par femelle, avant de repartir en mer. Au terme d’une pĂ©riode d’incubation d’environ deux mois, les Ĺ“ufs Ă©closent et de minuscules tortues s’efforcent de rejoindre l’eau. Selon la Sea Turtle Conservancy, une organisation de conservation et de recherche basĂ©e Ă Gainesville, environ 90 % de la nidification des tortues marines aux États-Unis se produit sur les plages de la Floride. En 2019, le Fish and Wildlife Research Institute de l’État a relevĂ© plus de 53 000 nids de tortues Caouanne lors de son Ă©tude annuelle portant sur 27 plages. Outre cette espèce, la Floride est Ă©galement une terre de nidification pour les tortues vertes et les tortues luths. Quatre autres espèces de tortues Ă©voluent dans les ocĂ©ans du monde la tortue de Kemp, la tortue olivâtre, la tortue imbriquĂ©e et la tortue Ă dos plat. La vaste majoritĂ© de ces espèces est menacĂ©e, en danger ou en danger critique d’extinction. En Floride, cette tortue luth juvĂ©nile dĂ©couvre le monde pour la première fois. Les Ĺ“ufs des tortues luths incubent pendant Ă peu près 70 jours, tandis que ceux des tortues Caouanne et des tortues vertes Ă©closent au bout de 50 jours DE Tiffany Dawson, University of Central Florida, Permitted Research Under Mtp-186Pendant la pĂ©riode de nidification en Floride, qui s’étend de mars Ă octobre, les plages sont normalement bondĂ©es de touristes. Cette annĂ©e, la pandĂ©mie liĂ©e au coronavirus a fortement limitĂ© les voyages et plusieurs juridictions de l’État ont fermĂ© les plages pendant des semaines. Si cela a Ă©tĂ© vĂ©cu comme une catastrophe pour les amateurs de bronzette, cela a sans doute Ă©tĂ© une aubaine pour les tortues marines. Mais l’annĂ©e 2020 a Ă©galement battu tous les records en ce qui concerne le nombre d’ouragans ayant frappĂ© le sud-est des États-Unis. Alors que la pĂ©riode de nidification touche Ă sa fin, les chercheurs nous dĂ©voilent quelques-unes de leurs premières conclusions et donnent des conseils aux voyageurs, mĂŞme ceux bloquĂ©s au sol, quant Ă la manière dont ils peuvent contribuer Ă protĂ©ger les tortues marines. UNE RARE PÉRIODE DE RÉPIT Cette annĂ©e a-t-elle permis une meilleure rĂ©ussite de la nidification ? C’est la question que se posent les scientifiques. Lors de la nidification des tortues, si quelque chose dĂ©range une femelle sur le chemin entre la mer et un site de nidification Ă©ventuel, elle peut alors faire ce que les scientifiques appellent une tentative de nid » la tortue interrompt son projet de pondre Ă cause d’un touriste armĂ© d’un appareil photo, d’une chaise longue, de bruits ou de la lumière et retournera Ă la mer sans avoir dĂ©posĂ© d’œufs. Nous avons trouvĂ© une diffĂ©rence importante pendant et après la fermeture des plages en ce qui concerne le taux de rĂ©ussite de nidification », confie Justin Perrault, directeur de la recherche au Loggerhead Marinelife Center, une organisation Ă but non lucratif situĂ©e sur la plage de Juno, qui axe ses actions sur l’éducation, la recherche et la rĂ©adaptation des tortues marines. Cette annĂ©e, le centre a observĂ© environ 17 000 nids le long des plages de Juno, Jupiter-Carlin et Tequesta. Pendant la fermeture des plages, les tortues Caouanne parvenaient Ă nidifier 61 % du temps », dit-il. Lorsqu’elles ont rouvert, ce chiffre est descendu Ă 46 % ». Sur la cĂ´te Sud-Ouest du Golfe du Mexique, Sanibel-Captiva Conservation Foundation surveille près de 30 kilomètres de plage, qui s’étendent de Sanibel Island jusqu’à Redfish Pass dans le cadre de son programme dĂ©diĂ© aux tortues marines. Au cours du mois de mai, le taux de tentative de nid Ă©tait 23 % plus faible qu’à la mĂŞme Ă©poque l’annĂ©e dernière. Si les plages surveillĂ©es n’étaient pas fermĂ©es, il Ă©tait toutefois interdit d’y stationner du 18 mars au 1er juin et l’État avait ordonnĂ© Ă la population de rester chez elle. Une tortue Caouanne retourne en mer alors que le soleil se lève, après avoir dĂ©posĂ© ses Ĺ“ufs pendant la DE Gustavo Stahelin, UniversitĂ© de Floride, Permis de recherche MTP-186Mais pour d’autres scientifiques, les effets de la pandĂ©mie ont Ă©tĂ© plus limitĂ©s. Dans le cadre de son programme de recherche et de conservation des tortues marines, le Mote Marine Laboratory and Aquarium surveille un peu plus de 55 kilomètres de plage, de Longboat Key jusqu’à Venice. 3 716 nids ont Ă©tĂ© dĂ©nombrĂ©s dans la zone cette annĂ©e, ce qui la place en quatrième position du plus grand nombre de nids depuis le lancement du programme, il y a 39 ans. Toutefois, les chercheurs sont rĂ©ticents Ă associer cela aux fermetures des plages, puisqu’elles l’ont Ă©tĂ© pendant seulement quelques semaines au dĂ©but de la pĂ©riode de nidification. Au Archie Carr National Wildlife Preserve, dans le comtĂ© de Brevard, l’UCF Marine Turtle Research Group a comptĂ© 12 968 nids de tortues Caouanne, 8 102 nids de tortues vertes et 40 nids de tortues luths. Le nombre de nids de tortues Caouanne Ă©tait conforme Ă ce que nous attendions », dĂ©clare Kate Mansfield, la directrice du groupe. Les tortues luths ont connu une bonne annĂ©e », poursuit-elle, et les tortues vertes ont pondu plus que ce qui Ă©tait prĂ©vu. L’apport alimentaire des tortues et la qualitĂ© de la nourriture disponible dans les zones d’alimentation influent sur le fait qu’elles nidifient ou non. Lorsque la pandĂ©mie a frappĂ©, les dĂ©s Ă©taient donc dĂ©jĂ lancĂ©s pour ce qui est de quelles tortues nidifieraient cette annĂ©e ». Ă€ lire malgrĂ© les menaces croissantes, certaines tortues marines parviennent Ă s'adapter. L’érosion des cĂ´tes causĂ©e par les ouragans et les vents violents peut nuire aux nids de tortues marines, provoquant la mort des embryons. Mais Ă chaque pĂ©riode de nidification, les tortues creusent plusieurs nids dans divers endroits pour augmenter les chances d’éclosion des DE Monica Reusche, UniversitĂ© de Floride, Permis de recherche MTP-186UNE ANNÉE MARQUÉE PAR LES OURAGANS Outre les interactions avec les humains, la saison des ouragans dans l’Atlantique de juin Ă novembre peut aussi affecter la nidification. Au cours de cette annĂ©e record qui a vu se former 25 tempĂŞtes jusqu’à la mi-octobre, les inondations et les marĂ©es plus Ă©levĂ©es que d’ordinaire qui accompagnent les ouragans ont laissĂ© des traces. MĂŞme si l’ouragan Teddy ne s’est pas approchĂ© de la Floride, l’action des vagues Ă©tait importante et a entraĂ®nĂ© un peu d’érosion », explique Justin Perrault. Une fois les cĂ´tes Ă©rodĂ©es, [les Ĺ“ufs] peuvent rouler dans les vagues ou ĂŞtre noyĂ©s en cas de submersion causĂ©e par les marĂ©es, si l’eau passe sans cesse au-dessus des nids ». Il poursuit que de toutes les tempĂŞtes de 2020, Isaias, qui a longĂ© la cĂ´te Atlantique de la Floride dĂ©but aoĂ»t, a Ă©tĂ© la pire. Les dĂ©gâts qu’elle a causĂ©s aux États-Unis et ailleurs s’élèvent Ă plusieurs milliards de dollars et elle a dĂ©truit environ 2 000 nids rien que dans la zone d’observation du centre de Justin Perrault. De plus, l’augmentation des tempĂ©ratures mondiales de 0,18 °C tous les dix ans depuis 1981 selon la National Oceanic and Atmospheric Association, provoque le rĂ©chauffement des ocĂ©ans, qui favorise la formation des ouragans et accroĂ®t leur intensitĂ©. Le changement climatique a Ă©galement une incidence sur la proportion des sexes chez certaines espèces de tortues marines les spĂ©cialistes ont remarquĂ© que la balance penchait en faveur de populations comptant plus de femelles. La tempĂ©rature pivot pour l’incubation des tortues marines est d’environ 29 °C », souligne David Godfrey, directeur gĂ©nĂ©ral de Sea Turtle Conservancy. Ă€ cette tempĂ©rature, on a tendance Ă obtenir 50 % de mâles et 50 % de femelles. Les tempĂ©ratures plus fraĂ®ches produisent plus de mâles et les tempĂ©ratures plus chaudes plus de femelles ». UNE PÉRIODE PROPICE Ă€ L'AUGMENTATION DU BRACONNAGE Aux quatre coins du monde, la pandĂ©mie a aussi eu des effets nĂ©gatifs sur d’autres sites de nidification. Alors que des centaines de milliers de nids sont creusĂ©s chaque annĂ©e sur les plages du Costa Rica, le tourisme en berne a eu un impact considĂ©rable, explique Jimera GutiĂ©rrez, biologiste au Sea Turtle Conservancy qui vit dans le parc national de Tortuguero. Ă€ cause de la COVID-19, nous avons constatĂ© une augmentation du braconnage sur la plage », dit-elle. [En temps normal] les tortues ne sont pas embĂŞtĂ©es, car les touristes viennent pour les voir. Sur le long terme, peut-ĂŞtre que les chiffres seront bons en raison de la diminution du trafic marine dans l’ocĂ©an, mais lĂ tout de suite, les tortues font les frais de la baisse du tourisme. » Ă€ voir le plus grand rassemblement de tortues de mer jamais filmĂ©. En RĂ©publique dominicaine, le parc national Jaragua et Isla Saona abrite des centaines de nids chaque annĂ©e. Yolanda LĂ©on, biologiste et professeure-chercheuse Ă l’Instituto TecnolĂłgico de Saint-Domingue, souligne que dans des zones comme Isla Saona, le nombre de nids a doublĂ© ces dernières annĂ©es grâce aux patrouilles menĂ©es sur la plage, qui contribuent Ă dĂ©courager les braconniers. Mais avec la baisse des retombĂ©es touristiques pour les travailleurs locaux, la biologiste s’inquiète pour les dĂ©fenseurs de l’environnement et les tortues. Une tortue imbriquĂ©e juvĂ©nile, espèce en danger critique d’extinction, se joint Ă d’autres nageurs au large du DE Raul GarcĂa, Sea Turtle ConservancyAu Panama, des tortues imbriquĂ©es juvĂ©niles tout juste sorties de leur coquille se frayent un chemin jusqu’à la mer parmi les obstacles qui jonchent la plage Bocas del DE Raul GarcĂa, Sea Turtle ConservancyAlors qu’en Australie, la pĂ©riode de nidification commence tout juste elle s’étend d’octobre Ă fĂ©vrier, les locaux s’inquiètent d’une nouvelle tendance touristique. Nous constatons une très forte augmentation des 4x4 sur les plages et les autres sentiers », dĂ©clare Debbie Ferguson, propriĂ©taire d’Exmouth Dive & Whalesharks Ningaloo sur la cĂ´te ouest du pays. Notre inquiĂ©tude est que cela ajoute une pression supplĂ©mentaire sur les tortues et qu’elles ne puissent pas pondre leurs Ĺ“ufs, ou si elles y parviennent, que ce surcroĂ®t d’activitĂ©s humaines ait une incidence sur la rĂ©ussite des juvĂ©niles Ă rejoindre la mer. » DES INITIATIVES DE PROTECTION AUX QUATRE COINS DU MONDE Aux États-Unis, l’Endangered Species Act Loi relative aux espèces menacĂ©es interdit tout acte pouvant nuire aux tortues marines et Ă leurs nids. En Floride, la Marine Turtle Protection Act Loi pour la protection des tortues marines limite les interactions avec les tortues marines aux personnes travaillant pour des organisations scientifiques, Ă©ducatives et de conservation spĂ©cifiques. Plusieurs localitĂ©s ont aussi adoptĂ© une approche proactive en matière de protection. Ainsi, dans le comtĂ© de Broward, dont les plages de sable blanc accueillaient 3 500 nids l’an dernier, le programme de conservation des tortues marines interdit l’accès aux sites de nidification et Ĺ“uvre avec les hĂ´tels et autres propriĂ©tĂ©s cĂ´tières Ă la mise en place d’initiatives, comme l’installation d’un Ă©clairage respectueux des tortues. Stephanie Kedzuf, experte en ressources naturelles pour le comtĂ© de Broward, conseille aux voyageurs de ne pas prendre de photo ou de ne pas utiliser de lampe pour se promener la nuit, car cela peut perturber le processus de nidification. Des bĂ©nĂ©voles passionnĂ©s par les tortues participent aux opĂ©rations de nettoyage des plages, Ă l’image des rassemblements mensuels organisĂ©s par la Sea Turtle Preservation Society Ă Melbourne Beach et Cape Canaveral, aux sorties autoguidĂ©es proposĂ©es par le Loggerhead Marinelife Center et Ă la Trash Bash fĂŞte des dĂ©chets, une initiative du Navarre Beach Sea Turtle Conservation Center. Outre la Floride, les voyageurs peuvent aussi organiser des aventures post-pandĂ©mie pour aider les scientifiques Ă collecter des donnĂ©es sur les tortues marines au Costa Rica et aux Bahamas par le biais de l’organisation environnementale Ă but non lucratif Earthwatch ou aider des tortues malades Ă se remettre sur pattes en Australie avec Ocean 2 Earth Volunteers. Mais que nous soyons sur la plage ou non, nous pouvons tous faire la diffĂ©rence en rĂ©duisant notre dĂ©pendance aux plastiques Ă usage unique, qui finissent dans les ocĂ©ans après avoir Ă©tĂ© transportĂ©s par les cours d’eau. En utilisant des bouteilles d’eau, des sacs, des couverts et des pailles rĂ©utilisables, nous pouvons rĂ©duire considĂ©rablement la quantitĂ© de plastique dans les ocĂ©ans », souligne Stephanie Kedzuf. Cela bĂ©nĂ©ficie aux tortues, mais aussi Ă d’autres espèces marines ». BasĂ© Ă Fort Lauderdale en Floride, Jesse Scott Ă©crit des articles sur les thĂ©matiques du voyage, de la culture, de la cuisine et de la musique pour Lonely Planet, CondĂ© Nast Traveler, le Miami New Times et le Free Lance-Star notamment. Suivez-le sur Instagram et Twitter. Cet article a initialement paru sur le site en langue anglaise.
Afinde rendre ce voyage plus sûr et optimiser la survie de la couvée, les petites tortues ont développer une stratégie visant à synchroniser leur éclosion pour quitter toutes ensembles le
Combien D Oeuf Pond Une Tortue De Mer. À noter que la durée de vie dune lampe uvb est denviron 1 an, bien quelle continue à émettre de la lumière. Cela s'explique par le fait qu'environ 90 % des œufs de tortues de mer sont mangés par des prédateurs avant d' Tortue Imbriquée ou ‟Karet‟ Eretmochelys imbricata from des tortues se rendra à son lieu d'apparition. On estime que seulement 1 bébé tortue sur 1 000 survivra jusqu'à l'âge adulte. Eh bien le nombre d'œufs dans un nid, appelé couvée, varie selon les Sexe Des Bébés Tortues Est Par Ailleurs Déterminé Par La Température Durant La Période D'incubation À noter que la durée de vie dune lampe uvb est denviron 1 an, bien quelle continue à émettre de la lumière. Combien d'oeufs pond une tortue de mer par jour? Les tortues de mer pondent beaucoup plus d'œufs en une seule fois que les tortues Officiels Ont Confirmé Qu'une Tortue Verte Avait Pondu Plus D'une Centaine Dœufs À Ao Sane nombre d'œufs pondus dépend de l'espèce de tortue et de sa taille. Une tortue marine en quête de nourriture peut passer de 5 à 40 minutes sous leau, tandis quune tortue de mer endormie dépense moins doxygène et peut rester sous leau pendant 4 à 7 heures. La tortue d'hermann femelle peut pondre de deux à six oeufs par ponte et ce, deux fois par Jespère Que Jai Pu Vous Aider Un tortue mouchetée pond de six à huit œufs, tandis que la tortue serpentine en pond entre 25 et 45. Une lampe chauffante denviron 50 watts permet daccumuler la chaleur à lintérieur du terrarium. Janvier 16, 2022 par aya Moment De La Ponte, En Été, La Tortue D'hermann Femelle Creuse Un Trou Dans Lequel Elle Dépose De 1 À 5 doeufs pond une femelle tortue ? Une tortue femelle pond entre 50 et 150 œufs à la fois. Combien d'œufs une tortue de mer pond normalement;Pour Sa Sécurité, Vous Devrez Éviter incuber artificiellement les œufs de tortues. Selon l'espèce, la tortue pond une quantité dœufs variable, en plusieurs fois La durée de la plongée dépend en grande partie de lactivité.
blogde tortue. Bienvenue à toi fanatique de tortue, tu te trouves sur notre page de blog la où sont répertoriés tout nos articles de blog. Ici, tu peux apprendre à mieux élever ta tortue et en
Autrefois très diversifié, le groupe des tortues marines ne compte plus aujourd'hui que sept espèces la tortue verte Chelonia mydas ; la tortue à dos plat Natator depressus ; la tortue caouanne Caretta caretta ; la tortue olivâtre Lepidochelys olivacea ; la tortue de Kemp Lepidochelys kempii ; la tortue imbriquée Eretmochelys imbricata ; la tortue luth Dermochelys coriacea, qui est actuellement la plus grosse des tortues. Sommaire 1 Comment reconnaître et connaître les différentes espèces ? 2 La luth, une tortue pas comme les autres ? 3 Quelle est la vie d'une tortue marine ? Les différents stades 4 La ponte, un moment essentiel 5 La tortue marine animal en danger ! 6 Les menaces principales Les captures accidentelles liées à la pêche Le braconnage La destruction des sites de ponte La destruction des sites d'alimentation Les menaces secondaires 7 Voir aussi Sources Notes [modifier modifier le wikicode] Tortue imbriquée Taille Environ 1 m Poids 60 à 70 kg Statut Fréquente en mer et pontes régulières quelques centaines de nids par an Alimentation Éponges Plage de ponte Courte bordée de végétation relativement dense. Habitat Côtier peu profond moins de 100 m Saison de ponte Juin à septembre Tortue verte Taille Varie de 1 à 1,5 m Poids 10 à 150 kg max. 400 kg Statut Fréquente en mer et pontes rares une centaine par an Alimentation Herbiers sous-marins Plage de ponte Généralement large, présentant une importante épaisseur de sable et bordée de végétation Habitat Côtier peu profond moins de 100 m Saison de ponte Mai à octobre Tortue luth Taille Varie de 1,7 à 2 m Poids De 300 à 400 kg en moyenne max. proche d'une tonne Statut Rarement observée en mer et pontes rares quelques dizaines par an Alimentation Méduses Plage de ponte Plage large avec une grande profondeur de sable Habitat Pleine mer, principalement loin des côtes Saison de ponte Mars à juillet Tortue caouanne Taille Varie de 1 à 1,5 m Poids Autour de 100 kg Statut Présente en mer, mais ne pond pas en Guadeloupe Alimentation Crustacés, mollusques, végétaux Plage de ponte Floride, Brésil, Mexique, Cuba et Colombie Habitat Côtier profond > 50 m Saison de ponte ??? Tortue olivâtre Taille Varie de 70 à 90 cm Poids Environ 40 kg Statut Rare en mer et ne pond pas en Guadeloupe Alimentation Crustacés, mollusques, végétaux Plage de ponte Guyane, Surinam Habitat Côtier profond > 50m Saison de ponte ??? La luth, une tortue pas comme les autres ?[modifier modifier le wikicode] Les tortues luth sont les plus grosses de toutes les tortues actuelles. Elle mesure généralement 160–170 cm et peut atteindre près de 2 m. Le poids moyen des adultes est de 300–400 kg, avec un maximum proche de la tonne ! La particularité de la tortue luth est qu'elle est la seule tortue marine à ne pas avoir d'écailles cornées sur la carapace. Sa dossière1, recouverte d'une peau ayant l'aspect du cuir, est traversée de sept carènes longitudinales2, généralement blanchâtres. Quelle est la vie d'une tortue marine ?[modifier modifier le wikicode] Au cours de leur développement, les tortues marines passent par différents stades durant lesquels l'habitat, l'alimentation et le comportement peuvent être totalement différents. Les différents stades[modifier modifier le wikicode] Stade œuf ce stade débute avec la ponte et prend fin à l'éclosion. Stade nouveau-né ce stade débute à l'éclosion, comprend l'émergence et prend fin quelques jours après l'entrée en mer. Stade juvénile pélagique ce stade suit le stade nouveau-né et prend fin avec la migration des zones pélagiques vers les zones benthiques. Stade juvénile benthique ce stade débute avec la sédentarisation des tortues sur les zones benthiques excepté pour la tortue luth et prend fin avec le début de la puberté. Stade sub-adulte ce stade débute avec la puberté et prend fin à la maturité sexuelle. Stade adulte ce stade débute à la maturité sexuelle et prend fin à la mort de l'animal. La ponte, un moment essentiel[modifier modifier le wikicode] Pour la ponte, les tortues viennent sur les plages où elles creusent un trou dans lequel elles déposent leurs œufs généralement autour d'une centaine par nid. La nidification se déroule généralement de nuit afin d'éviter les chaleurs excessives. Les plages de ponte sont principalement situées dans la zone intertropicale, excepté pour les tortues caouannes qui pondent en grand nombre à des latitudes plus élevées. Le nombre d'œufs pondus par les tortues marines est très important, ce qui permet de compenser la mortalité très élevée au cours du développement. On estime généralement qu'environ un œuf sur mille donnera une tortue adulte capable de se reproduire à son tour. Une tortue en train de pondre sur une plage La tortue marine animal en danger ![modifier modifier le wikicode] Autrefois, les eaux bordant l'archipel guadeloupéen abritaient des dizaines de milliers de tortues marines. Les plages accueillaient certainement les pontes de plusieurs milliers de ces reptiles observation du père Du Tertre, 1670. L'exploitation des tortues marines depuis les débuts de la colonisation par les Européens a abouti à une situation alarmante dès le dernier quart du XXe siècle Au début des années 1990, la situation est si catastrophique dans les îles françaises que la protection stricte des tortues marines apparaît indispensable. Deux arrêtés protégeant intégralement ces espèces sont pris successivement 1991 en Guadeloupe et 1993 en Martinique. Cette mesure, relativement bien appliquée aujourd'hui, commence à porter ses fruits et permet d'espérer un accroissement d'observations des tortues sur les plages pontes et en mer. Les menaces principales[modifier modifier le wikicode] Les captures accidentelles liées à la pêche[modifier modifier le wikicode] Les filets maillant à larges mailles et les trémails calés sur le fond pendant plusieurs heures et parfois même plusieurs jours occasionnent de nombreuses captures de tortues qui peuvent mourir par noyade si elles ne sont pas libérées rapidement dans l'heure qui suit la capture. Le braconnage[modifier modifier le wikicode] Le braconnage est un acte illégal et en baisse, mais toujours présent ; il se pratique encore sur les œufs et les individus sur les plages et en mer. Les jeunes tortues marines sont empaillées et vendues comme souvenir aux touristes. La destruction des sites de ponte[modifier modifier le wikicode] Éclairages, enrochement, destruction de la végétation... En effet, la plupart des espèces étant fidèles à leur site de ponte, la protection des plages de ponte revêt un caractère primordial dans les stratégies de conservation des tortues marines. De plus, sur les plages, la vue est le sens le plus utilisé par les tortues marines. Pour regagner la mer, elles se déplacent préférentiellement vers l'horizon le plus lumineux qui, dans les conditions naturelles, est généralement la mer. Sur certaines plages, les lumières artificielles peuvent présenter un danger mortel, orientant les tortues dans la mauvaise direction. La destruction des sites d'alimentation[modifier modifier le wikicode] Forte sédimentation, ancres de bateaux... En effet, les cyclones, mais aussi les bateaux lorsqu'ils traînent leur ancre, détruisent les herbiers. Les menaces secondaires[modifier modifier le wikicode] Pollution chimique Déchets flottants sac plastique Prédation Collision en mer Utilisation de véhicule sur les plages Dérangement Etc. Voir aussi[modifier modifier le wikicode] Sources[modifier modifier le wikicode] Site du réseau tortues marines de Guadeloupe avec l'autorisation écrite de reproduire du texte issu de ce site sur Vikidia. WWF Notes[modifier modifier le wikicode] ↑ Une carapace de tortue est composée de deux parties la dossière ou face dorsale et le plastron ou face ventrale. ↑ Les carènes longitudinales sont les arrêtes proéminentes de la dossière, disposées dans le sens de la longueur.
PhotoĂ propos On trace de la tortue de mer pondant des oeufs, Chypre. Image du cĂ´te, chypre, plage - 112560250 Image du cĂ´te, chypre, plage - 112560250 Photos Stock
Error 403 Guru Meditation XID 881296291 Varnish cache serverLeslieux de ponte. La Tortue verte est une tortue marine présente dans les eaux tropicales et tempérées de tous les océans, mais plus ou moins rare selon les régions. Elle préfère les eaux peu profondes et riches en zostères sans pour autant s'y circonscrire. Les adultes parcourent de très longues distances entre les herbiers et la zone
Cet article a initialement paru dans le magazine National Geographic d'octobre 2019. Pour comprendre tout ce que notre comportement à l’égard des tortues marines a d’encourageant et d’épouvantable à la fois, il n’existe pas de meilleur endroit que l’hôtel Burj-al-ArabJumeirah, à Dubai. La suite royale de 780 m2 y dispose d’un cinéma privé et de dix-sept types d’oreillers selon vos désirs. Le tarif du week-end peut dépasser 45000 euros, mais, si je suis là , c’est pour y voir des hôtes logés gratuitement. Je longe une flottille de Rolls-Royce blanches, marchant à la rencontre du biologiste marin britannique David Robinson. Nous prenons l’ascenseur jusqu’à un parking rempli de Lamborghini, avant notre destination un labyrinthe de tuyaux et de piscines en plastique. C’est l’unité de soins intensifs d’un hôpital dernier cri pour tortues marines. Dans une baignoire se trouve une tortue verte souffrant de blessures aux organes internes. Un étage plus haut, les aquariums sont pleins de tortues imbriquées une espèce en danger critique d’extinction malades. Le sang d'une tortue luth mourante coule... Elle a été harponnée par un pêcheur indigène près des îles Kei en Indonésie. La tortue luth est la plus grande des sept espèces de tortues marines et l'une des plus menacées. La population du Pacifique occidental compte moins d'un millier de qui abrite ce centre de soins appartient à une holding placée sous la houlette de l’émir de Dubai, le cheikh Mohammed ben Rachid alMaktoum. Lequel souhaite que sa ville devienne un modèle de gestion environnementale. Les employés des lieux ont vu passer des tortues avec des ballons gonflables logés dans les intestins, d’autres aux nageoires brisées après s’être prises dans des filets de pêche, et une tortue frappée à la tête puis jetée d’un bateau. Tout – quelles que soient la situation, l’espèce de tortue ou la menace – est anthropogénique », fulmine David Robinson, l’ancien directeur d’exploitation de l’unité. De la tortue de Kemp pas plus grosse qu’un pneu de voiture à la tortue luth parfois plus lourde qu’un ours blanc, six des sept espèces de tortues marines sont classées comme vulnérables, en danger ou en danger critique d’extinction. Quant à la septième, la tortue à dos plat d’Australie, sa situation est inconnue. Une tortue de mer à dos plat soulève le sable en creusant un nid sur l'île Crabe, au large de la côte nord-est de l'Australie. Les rangers autochtones du Apudthama Land Trust bravent les crocodiles d’eau salée et d’autres dangers pour surveiller et protéger les importantes plages de nidification de la tortue à dos plat. Pourtant, ces créatures font de la résistance. Dans une étude récente, le nombre de sites de nidification où leur population augmentait était le double de ceux où elle diminuait. Cette année, des scientifiques ont constaté que les populations de tortues protégées par la loi américaine sur les espèces menacées étaient en plein essor. Une tortue verte, rendue à la liberté après 546 jours de traitement pour un traumatisme crânien, a même effectué le plus long voyage connu pour un individu de cette espèce 8 282 km, du Moyen-Orient aux abords de la Thaïlande, avant qu’on ne perde sa trace. Les tortues marines semblent plus résistantes que prévu. Bryan Wallace supervise leurs recensements à l’Union internationale pour la conservation de la nature UICN. Selon lui, les sept espèces tiennent le choc, au niveau régional autant que mondial. Ayant pillé les mers, bétonné les côtes et déclenché le réchauffement de la planète, nous pourrions nous demander si nous ne condamnons pas ces animaux. Mais, après des mois d’enquête sur les tortues marines dans de nombreux pays, la vraie question me semble plutôt être celle-ci comment pourrions-nous aider ces reptiles à véritablement prospérer ? Dans un centre de réhabilitation de tortues marines de Dubaï, des tortues imbriquées et des tortues vertes vont bientôt être relâchées. Le centre de sauvetage a traité et relâché plus de 1 600 tortues malades et blessées au cours des 15 dernières ne pas s'émerveiller devant des tortues marines ? Elles naviguent à travers les océans avec des nageoires antérieures en forme d’ailes, creusent des nids à l’aide de pattes postérieures qui ramassent et lancent du sable presque comme des mains. Elles expulsent l’eau salée, telles des larmes, par des glandes situées près de leurs yeux. Leur bouche évoque un bec d’oiseau – peut-être parce qu’elles partagent un ancêtre commun avec les poules. À l’exception de la tortue luth, à la peau épaisse, elles possèdent toutes un squelette externe osseux, recouvert de scutelles. Ces excroissances en plaques sont constituées de kératine – la même matière que celle des cornes de rhinocéros et de nos ongles. Mais chaque espèce est unique. La tortue imbriquée protège les récifs en dévorant les éponges qui risqueraient d’étouffer les coraux. La tortue caouanne écrase les limules ou crabes des Moluques entre ses puissantes mâchoires. La tortue luth se nourrit de méduses et d’ascidies une classe de tuniciers, et migre sans problème du Japon jusqu’à la Californie. Les tortues marines se sont séparées de leurs parents terrestres il y a plus de 100 millions d’années. Elles ont survécu à la chute de la météorite qui a tué les dinosaures et à une extinction marine qui, voilà 2 millions d’années, a presque divisé leur nombre par deux. Aujourd’hui, les tortues marines sont présentes sur les plages de tous les continents hors Antarctique et nagent dans toutes les eaux tropicales et tempérées. Une ou deux fois par mois pendant la saison des pluies au Costa Rica, des tortues olivâtres femelles reviennent sur terre par dizaines de milliers pour y pondre leurs œufs, cet événement de nidification massive porte le nom d'arribada. Les éclosions débuteront 45 jours plus tard. Les tortues racontent aussi nos histoires. Dans la mythologie chinoise, les pattes des tortues marines sont les piliers du Ciel. Nous faisons appel à elles pour nous soigner. Ainsi, jadis, en Afrique occidentale, la viande de tortue était censée combattre la lèpre. Aujourd’hui encore, les os et les scutelles sont vendus en tant que remèdes en Chine et au Mexique. Pendant l’essentiel de cette histoire commune, les tortues ont fait mieux que survivre elles ont prospéré. Un jour de 1494, Christophe Colomb aperçut une mer de tortues, au large de Cuba, lors de son deuxième voyage. Un prêtre espagnol écrivit La mer était toute remplie d’elles, et de l’espèce la plus grande, et en si grand nombre qu’il semblait que les navires allaient s’échouer dessus. » Des scientifiques estiment que, à l’époque précolombienne, les seules Caraïbes ont pu abriter 91 millions de tortues vertes adultes. C’est à peu près dix fois plus que toutes les tortues marines adultes recensées sur notre planète à ce jour, toutes espèces confondues. Il fait nuit noire au Costa Rica. La pluie se met à tomber à l’heure où Helen Pheasey et moi coupons à travers une plage, en nous éclairant à la lampe de poche. Pheasey, doctorante, étudie le trafic de reptiles. Elle a apporté un faux œuf de tortue contenant un émetteur GPS. Nous recherchons une maman. Helen Pheasey agite la main en direction d’une petite tortue olivâtre, solitaire, qui projette du sable dans l’obscurité. La tortue gravide laisse tomber ses œufs. Helen Pheasey rampe vers sa queue, s’approche du monticule d’œufs et place le leurre au milieu. Elle espère que des braconniers, dans leur hâte, emporteront le faux œuf avec leur butin. Car les œufs de tortue sont des denrées très prisées dans certaines régions d’Asie et d’Amérique latine. Ils sont bouillis en soupe, ou cuits en omelettes, ou jetés crus dans un verre avec du citron, du jus de tomate et du poivre. Sur la côte ouest de la péninsule australienne du cap York, les rangers du programme de gestion des terres et des mers de Pormpuraaw couvrent les nids de tortues de mer avec des cages pour les protéger des porcs sauvages, qui mangent des œufs de tortues et des juvéniles la plupart des pays, la vente d’œufs de tortue est illégale depuis des années. Pourtant, en 2018, à Oaxaca Mexique, la police a saisi une camionnette chargée de sacs-poubelle remplis de 22 000 œufs de tortue. Deux ans plus tôt, les autorités malaisiennes avaient intercepté quatre Philippins transportant 19 000 œufs dans des bateaux en bois. Les marins devaient toucher 6 500 euros, soit près de trois fois le salaire annuel moyen est que les faux œufs aideront à démanteler les filières de trafiquants. Il y a peu, un samedi, près de Guanacaste, au Costa Rica, des voleurs ont pillé vingt-huit nids, emportant au passage l’un des faux œufs de Pheasey. À Ostional, au Costa Rica, les tortues olivâtres nichent si près les unes des autres qu’elles ont tendance à s’écraser, de sorte que les autorités permettent aux résidents locaux de ramasser des œufs de tortues pour leur propre usage et pour la vente sur le marché intérieur. La récolte et les ventes sont le lundi, à 7 heures du matin, Pheasey a suivi le trajet du leurre grâce à des applications de son smartphone. Il quittait la péninsule pour l’arrière-pays. Plus tard, le faux œuf s’est remis en route vers un quartier de San Ramón, à 137 km de sa plage d’origine. Il est arrivé dans l’entrepôt d’un supermarché. Là , il a sans doute changé de mains, avant de finir chez un particulier. Même si les faux œufs se révèlent prometteurs dans la lutte contre le trafic, celui-ci n’est que l’un des nombreux problèmes qu’affrontent les tortues. Nous détruisons les plages de nidification en bétonnant les bords de mer. Nous avons éclairé les côtes avec des lampadaires qui désorientent les tortues. La pollution – des produits toxiques huileux aux plastiques – envahit les eaux côtières. Les pailles et les fourchettes en plastique restent coincées dans leur nez. Les tortues luths affamées confondent les sacs en plastique avec les méduses. De nouvelles recherches ont établi que 9 millions de tortues imbriquées ont été massacrées lors des 150 dernières années, la plupart pour leur superbe carapace rouge et or, dont on a tiré des broches à cheveux, des montures de lunettes, des boîtes à bijoux ou du mobilier. Dans les années 1970, la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction Cites a commencé à bannir la vente de produits issus de tortues. Les résultats sont mitigés, et les chiffres, incertains. Les scientifiques estiment toutefois qu’il ne reste que 60000 à 80000 tortues imbriquées femelles en âge de pondre. Dans certains pays, la chasse à la tortue pour la viande reste autorisée. Mais, même dans ceux où la pratique a été prohibée, les interdictions n’ont aucun sens si elles ne sont pas respectées, si elles ne sont pas acceptées par les habitants et si ces derniers n’ont pas d’autre solution en termes de nourriture et de revenus. Rien qu’au Mozambique et à Madagascar, par exemple, des dizaines de milliers peut-être des centaines de milliers de tortues vertes sont tuées illégalement chaque année par des chasseurs. Les œufs de tortues olivâtres, tout juste rincés dans la mer, sont jetés sur une table de tri à Ostional, au Costa Rica, peu de temps après avoir été récoltés dans les nids. Les œufs seront emballés dans des sacs en plastique et expédiés par camions vers des restaurants et des bars à travers le amélioration a été constatée là où les habitants ont adhéré à la protection des tortues. Un matin, au Costa Rica, me voici dans un camion de livraison, d’où je vois l’océan scintiller à travers les palmiers royaux. Notre cargaison 80 grands sacs contenant 96000 œufs de tortue. Ceux-ci seront bientôt reconditionnés et vendus à des restaurants et à des bars, jusqu’à San José, la capitale. Ici, tout cela est parfaitement légal – et peut même aider les tortues. Chaque mois, la plage d’Ostional, dans la péninsule supérieure de la côte Pacifique du Costa Rica, est le théâtre de l’arribada, l’une des plus grandes pontes de masse du monde. Celle-ci débute en général dans le noir, comme ce matin-là . Des milliers de femelles tortues olivâtres se rassemblent au large des côtes, leur silhouette se dessinant à la lueur du ciel étoilé. Puis, à un mystérieux signal, elles commencent à aborder. C’est une succession de vagues, les animaux se cognant et se bousculant, inconscients des menaces qui les guettent vautours friands d’œufs, chiens sauvages, ratons laveurs affamés. Ensuite, elles se mettent à creuser, découvrant et écrasant les œufs des autres, remplissant les nouveaux trous avec les futurs petits avant de retourner à la mer. L’aube voit l’arrivée des humains. Pieds nus, des hommes exécutent une étrange danse, avançant par petits bonds délicats, un pied collé à l’autre, à la recherche d’un coin de terre meuble. Quand ils la trouvent, ils s’accroupissent et creusent jusqu’à ce qu’ils atteignent les œufs. Puis les adolescents et les femmes remplissent des sacs. Pour lutter contre les braconniers au Costa Rica, la chercheuse Helen Pheasey installe des œufs leurres avec des émetteurs GPS, puis les glisse dans des œufs de tortues marines. Pheasey a retracé le parcours des œufs volés jusqu'aux points de vente commerciaux à plusieurs kilomètres à l'intérieur des terres des sites de les années 1970, le Costa Rica a tenté d’interdire la récolte des œufs. Mais l’application de la loi était laxiste. Les chercheurs ont fini par recommander un compromis un commerce réglementé et local. Tant de tortues apparaissent lors d’une arribada qu’elles creusent beaucoup plus de nids que la plage n’en peut accueillir. Même sans braconnage, près de la moitié des œufs sont détruits, surtout par d’autres tortues. Le gouvernement costaricain a donc autorisé les quelques centaines d’habitants d’Ostional à ramasser une partie des le ramassage des œufs à Ostional est considéré par beaucoup comme un succès. Les habitants prélèvent une petite quantité d’œufs, et des biologistes estiment que débarrasser la plage de l’excès empêche les microbes d’en détruire davantage. Le produit de la vente finance les patrouilles qui interdisent l’accès de la plage aux braconniers. Chaque vente est dûment authentifiée par un reçu, de sorte que les acheteurs savent qu’ils ont acquis un produit légal. Des habitants s’investissent dans la chasse aux prédateurs, afin que les bébés tortues survivants puissent gagner la mer. Nous effectuons du bon travail », se félicite Maria Ruiz Avilés, qui étiquette des œufs. Cela ne signifie pas que ce modèle puisse être exporté. La demande pour les œufs dans cette région ne représente qu’une petite partie de ce qu’elle est au Mexique, par exemple. À Ostional, la pléthore d’œufs lors des arribadas fait qu’en prélever certains peut contribuer à la survie d’un plus grand nombre de bébés tortues. Selon moi, Ostional ne devrait jamais servir de modèle pour gérer la préservation ailleurs, jamais ! », affirme Roldán Valverde, professeur costaricain à l’université du Sud-Est de la Louisiane. Certains experts suggèrent que le ramassage légal contribue à diminuer le ramassage illégal. Mais d’autres craignent que la légitimation d’un tel commerce favorise la perpétuation du marché noir. Hélas, nous sommes obligés de prendre des décisions sans disposer de toute l’information nécessaire. Les tortues luths juvéniles trouvent sur leur chemin des bouteilles en plastique et d’autres débris alors qu’ils rampent sur la plage Matura de Trinidad pour atteindre l’océan. Nature Seekers, un groupe de conservation local, organise régulièrement des nettoyages de plages qui ont aidé les populations de tortues luths à repartir à la est souvent difficile de savoir combien il reste de tortues d’une espèce donnée, ou quel nombre d’individus assurerait sa survie. De nouvelles recherches laissent entendre que certains recensements réalisés à partir des plages de ponte pourraient voir bien trop large. Toutefois, le comptage des nids peut aussi sous-estimer le nombre de tortues. Il nous faut comprendre beaucoup mieux ce qui se déroule sous l’eau, là où les tortues passent 99 % de leur vie», note Nicolas Pilcher, biologiste spécialiste des tortues marines. Pilcher est aux commandes d’un bateau qui traverse des herbiers peu profonds, à environ 80 km à l’ouest d’Abu Dhabi. Il est lancé à la poursuite d’une tortue verte qui zigzague juste sous la surface de l’eau. Près de la proue, Marina Antonopoulou, membre de l’Emirates NatureWorld Wildlife Fund, est perchée sur le platbord. Au signal hurlé par Pilcher, elle se jette sur la carapace, luttant pour ramener la tortue à la surface, puis dans le bateau. Mais l’animal se libère. Antonopoulou se dresse dans l’eau, à la fois frustrée et amusée. Pilcher poursuit sa route. Marina Antonopoulou et une équipe de scientifiques dont certains missionnés par le gouvernement d’Abu Dhabi parcourent la réserve de biosphère marine de Marawah, aux Émirats arabes unis, pour déterminer vers quels lieux se dirigent les tortues vertes, de grandes fans de vitesse. Près des pieds de Pilcher, une demidouzaine d’entre elles se prélassent. Une procédure chirurgicale rapide lui permettra de savoir si ces animaux sont des mâles ou des femelles, et s’ils sont prêts à s’accoupler ou à pondre. L’équipe fixera des dispositifs de repérage à certains d’entre eux, puis les relâchera tous. Nous essayons d’établir un lien entre le lieu où ces tortues vivent, c’est-à -dire ici, et l’endroit où elles pondent leurs œufs », explique Pilcher. C’est la clé pour sauver les tortues. Souvent, elles se nourrissent dans les eaux territoriales d’un pays et pondent sur des plages d’un autre. C’est particulièrement vrai au Moyen-Orient, où les tortues des Émirats arabes unis peuvent pondre à Oman, en Arabie saoudite, au Koweït, en Iran, ou même au Pakistan. Les défenseurs de l’environnement et le gouvernement d’Abu Dhabi ne peuvent pas négocier avec les pays voisins pour obtenir une meilleure protection des tortues sans savoir où vont celles-ci. C’est important, bien sûr, car le Moyen-Orient est en plein essor économique et que la zone de ponte des tortues ne cesse de rétrécir », explique Nicolas Pilcher. Après que les harponneurs ont débarqué une tortue luth dans les îles Kei en Indonésie, les villageois se rassemblent sur la plage pour assister au processus de dépeçage. Pesant jusqu'à 900 kilogrammes, la tortue luth est depuis longtemps une source importante de protéines pour les communautés protection des tortues marines a nettement progressé lors des dernières décennies dans nombre d’endroits du monde. En Floride et à Hawaii, des stations balnéaires et des hôtels réduisent l’éclairage des plages. L’utilisation de systèmes permettant aux tortues de s’échapper des filets de pêche a permis de sauver des tortues de Kemp au Mexique et des caouannes dans l’Atlantique. Le dispositif est actuellement à l’essai dans d’autres régions. Nous avons aussi fermé des pêcheries et changé la taille des hameçons de pêche commerciale pour éviter des prises accidentelles. Quelques flottilles de pêche emploient des observateurs documentant les interactions avec les tortues. Même si nous progressons, de nouveaux défis complexes apparaissent. La température du sable où incubent les œufs détermine le sexe des tortues. Les sables plus chauds produisent plus de femelles. Donc, plus le changement climatique fait monter la température du sable dans les tropiques, plus il naît de tortues femelles. Par une chaude soirée, j’observe des scientifiques à l’œuvre dans une baie de San Diego, en Californie. L’équipe immobilise une tortue verte adulte, et Camryn Allen, qui travaille avec l’Administration nationale des études océaniques et atmosphériques NOAA, prélève une fiole de sang. Allen utilise des hormones comme la testostérone pour identifier le sexe des tortues marines. Ici, la proportion de femelles par rapport aux mâles n’a que légèrement augmenté. Mais une récente mission en Australie a vraiment alarmé la biologiste. Raine Island est un croissant de sable de 21 ha, au bord de la Grande Barrière de corail. C’est la plus grande île de nidification de tortues vertes du globe. Plus de 90 % des tortues vertes du nord de la Grande Barrière de corail y déposent leurs œufs – là et sur l’île de Moulter Cay, tout près. Allen et ses collègues ont découvert qu’avec la hausse des températures, les tortues vertes femelles nées sur Raine sont devenues 116 fois plus nombreuses que les mâles. Ce chiffre m’a flanqué la trouille», s’exclame Allen. Ce n’est pas le seul péril dû au changement climatique. À mesure que les ouragans deviennent plus puissants, ils détruisent davantage de nids de tortues. L’élévation du niveau des mers provoque aussi l’inondation de sites de nidification et la perte des œufs. Il existe pourtant des raisons d’espérer. Les tortues n’ont pas survécu 100 millions d’années sans développer des stratégies de résistance aux temps difficiles. Elles peuvent ralentir leur métabolisme et passer des mois sans manger. Certaines femelles ont sauté des saisons de nidification pendant des années, avant de réapparaître une décennie plus tard. De nouvelles recherches suggèrent que les mâles sont capables de s’accoupler avec de nombreuses femelles lorsque les populations se réduisent. Et les tortues marines peuvent changer de plage de nidification en période de stress. Ainsi, la crainte initiale de Camryn Allen s’est estompée en constatant la capacité d’adaptation des tortues. Il se peut que nous perdions quelques populations peu importantes, mais les tortues marines ne disparaîtront jamais complètement, assure-t-elle. Je pense que, comparées aux autres espèces, elles ont de bonnes chances de s’en tirer. » Oui, mais pas sans notre aide. Membre de la rédaction, Craig Welch est l’auteur de l’article sur le dégel du pergélisol. Thomas P. Peschak signe ici son dixième reportage photographique pour National Geographic.